Q. Votre métier en quelques mots ?
R. Le bassin versant sur lequel je travaille est un territoire qui regroupe 500 agriculteurs répartis sur 36 communes et 36 500 hectares. Mon objectif est d’arriver à assurer la qualité de l’eau en impliquant tous les agriculteurs, quelles que soient leurs idées politiques ou leur production. Mais il arrive également de cibler certaines actions, par exemple sur les déjections animales.
Q. Comment l’agriculteur perçoit-il son rôle ?
R. Il faut qu’il soit volontaire. Je ne suis pas là pour imposer des solutions mais les inviter à être partie prenante. Quand je fais une démonstration d’un nouveau matériel chez un agriculteur, j’invite les 300 agriculteurs voisins. Mon travail de sensibilisation peut aussi passer par des formations et la diffusion d’outils de communication. C’est à moi d’être persuasive pour les motiver et les inciter à agir en faveur de l’environnement.
Q. Une action plutôt sur le long terme ?
R. C’est en effet un travail qui s’inscrit dans la durée. C’est vraiment intéressant mais il est difficile de mesurer les retombées concrètes. Nous manquons encore d’indicateurs sur le résultat de nos actions. Heureusement, nous organisons un partage d’expériences avec d’autres animateurs et échangeons nos bonnes pratiques.