Q. La gestion des déchets d’élevage, une réalité ?
R. Les industriels sont plus en avance là-dessus, ils gèrent leurs effluents depuis une quinzaine d’années. Pour l’agriculture, l’évolution se fait plus lentement. Le problème vient aussi du fait que quand un éleveur améliore ses pratiques, il n’y a pas de bénéfice immédiat : le changement n’est perceptible au niveau du milieu (nappes phréatiques, atmosphère) que cinq, voire dix ans après.
Q. La pédagogie, une qualité indispensable d’un chargé d’études pour la valorisation des déchets ?
R. Oui. Il faut savoir faire passer le message environnemental et « vendre » nos propositions. Cela passe par de nombreuses réunions, des sessions de formation et une vraie disponibilité pour répondre aux personnes qui appliquent nos solutions sur le terrain.
Q. Un métier qui évolue ?
R. Oui. Il y a 10 ans, on ne parlait pas de réchauffement climatique et des consommations énergétiques, et voilà que mes prochains projets portent sur l’émission de gaz à effet de serre dans les élevages et les économies d’énergie. C’est un sujet auquel je ne connais pas grand-chose pour le moment, mais dans quelques temps il me faudra répondre aux sollicitations des différents interlocuteurs de la filière.