Q. Quelles doivent être les qualités d’un conducteur de ligne ?
R. Il doit avoir de bons yeux et de bonnes oreilles, car il faut être vigilant en permanence. Et puis, l’esprit d’équipe est essentiel. D’abord, on tourne toute l’année en 3/8 avec les mêmes collègues. Alors, on a plutôt intérêt à savoir travailler ensemble. Ensuite, comme chaque poste dépend de celui qui est avant lui dans la chaîne, tout le monde doit aller au même rythme : les coups de main sont souvent les bienvenus !
Q. Comment êtes-vous devenu conducteur de ligne ?
R. A la laiterie, je suis passé par tous les postes d’opérateur : à l’emballage, au palettiseur… et finalement, je suis arrivé à la « Tetra ». L’entreprise assure une formation en interne. Pendant un mois, le nouveau travaille en binôme avec un pilote titulaire. Moi, c’était il y a plus de 10 ans, et je ne connais pas encore toutes les ficelles ! Chacun a ses petites astuces pour remédier aux incidents, pour intervenir plus rapidement, pour se faciliter le travail. On apprend tous les jours au contact des autres.
Q. Quelle est votre grande satisfaction ?
R. Dans les grandes surfaces, je ne peux pas m’empêcher d’aller faire un tour au rayon lait. Je regarde les inscriptions, le code emballeur, sur les briques et je peux savoir si elles sortent de ma machine. J’ai de la famille en Alsace, et à Strasbourg j’ai trouvé des briques de lait venant d’ici. Ma belle-sœur vit à Aigues-Mortes et il y en a là-bas aussi. C’est amusant de voir le résultat de son travail aux quatre coins de la France !