Q. Quelles sont les qualités requises pour être animateur/trice de bassin versant ?
R. Pour faire ce métier, il faut aimer le contact, être disponible, savoir écouter, être pédagogue, curieux. Il faut aussi savoir se montrer convaincant envers nos interlocuteurs, utiliser les bons arguments pour les amener à adopter de nouvelles façons de travailler. Enfin, il est impératif d’avoir la capacité de s’adapter à nos différents interlocuteurs, savoir gagner leur confiance.
Q. Quel conseil donneriez-vous aux jeunes qui souhaitent s’engager dans cette voie ?
R. Je dirai qu’il est important de garder un regard transversal sur les différentes spécialités et une ouverture d’esprit avec tous les acteurs du territoire. C’est-à-dire qu’il ne faut pas se fixer exclusivement sur son domaine d’activité. Quand je vais voir un agriculteur sur le terrain, par exemple, je ne vais pas m’intéresser qu’à ma spécialité (le volet agricole), car il va me poser des questions sur les cours d’eau, le bocage mais aussi sur le rôle des collectivités… C’est pour cela qu’il est utile d’avoir un minimum de notions dans les différents domaines.
Q. Pouvez-vous évoquer un des aspects de votre métier que vous appréciez particulièrement ?
R. J’apprécie le fait de me sentir utile pour le bien commun. On travaille pour la reconquête de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques. Quand un agriculteur me dit « merci », je sais qu’on avance et c’est pour le bien commun. Pour donner un exemple concret : certaines actions que nous préconisons sont bénéfiques pour les sols. Un sol qui « fonctionne » bien permet de bons rendements tout en utilisant moins d’intrants contre les maladies ou les adventices.