En quelques lignes
Le conseiller ou la conseillère en contrôle laitier évalue les performances individuelles des vaches en matière de production de lait, tout en fournissant un appui économique et technique à l’éleveur.
La mission d’un conseiller ou d’une conseillère en contrôle laitier ? Proposer aux éleveurs des solutions d’accompagnement, en vue d’améliorer la bonne conduite de son troupeau et une meilleure production laitière sur son exploitation.
Les conseillers en contrôle laitier : un appui technique aux éleveurs
Le contrôleur laitier travaille généralement dans l’un des 74 organismes de contrôle laitier, indépendant ou relié à une chambre d’agriculture.
Technicien qualifié, il intervient en tant que conseiller technique et évaluateur de la rentabilité du troupeau.
L’éleveur adhérent s’engage à rémunérer ses prestations, moyennant une évaluation fiable des performances de ses animaux ainsi qu’un appui technique et économique sur le long terme.
Ce métier de l’agriculture est accessible à l’issue d’une formation en LICENCE PRO métiers de l’élevage
Technicien en contrôle laitier et audit laitier
Établir des statistiques fiables en lien avec la production laitière du troupeau représente la principale mission du contrôleur laitier ou de la contrôleuse. Mensuellement, ce ou cette spécialiste visite l’exploitation à différents moments de la traite, notamment celle du soir et du lendemain matin et lors du fonctionnement des robots de traite.
Durant la traite, il procède aux enregistrements du litrage obtenu auprès de chaque vache et aux prélèvements des échantillons qui seront dédiés à l’analyse. Ce diagnostic continue avec une entrevue avec l’éleveur. À cette occasion, à l’aide du tableau de bord de chaque ferme, le contrôleur interprète les résultats des contrôles précédents et détermine l’évolution des données.
Du diagnostic aux conseils technico-économiques : l’accompagnement de l’éleveur par le conseiller
Faisant office de références officielles, les données obtenues à l’issue du contrôle interviennent dans plusieurs étapes du diagnostic :
- validation des résultats de l’amélioration génétique d’une espèce à une autre ;
- tri des meilleures bêtes du troupeau ;
- vente d’une vache au meilleur prix suivant ses performances.
En complément de l’analyse du lait, le conseiller ou la conseillère en contrôle laitier rassemble les données se rapportant au troupeau : l’origine des animaux, l’alimentation ou la façon de traire.
Cela lui permet de nourrir sa mission de conseil stratégique sur différents points clés. Ces derniers incluent :
- la sélection du type de cultures fourragères ;
- le choix des meilleures laitières ;
- les techniques de gestion globale du troupeau.
À l’issue du diagnostic, ce professionnel du lait et du troupeau détermine les objectifs de progrès avec l’éleveur. Pour cela, il doit entretenir une relation de confiance avec ce dernier en faisant appel à ses qualités humaines, sa maîtrise technique et sa qualité de conseils.
Côté évolution de carrière, après quelques années, ce professionnel peut prétendre au poste de responsable du contrôle départemental. Pour ceux qui souhaitent suivre des formations pour monter en compétences, il est possible de devenir technico-commercial en intégrant une coopérative d’alimentation par exemple.
En définitive, le contrôleur laitier se charge du diagnostic d’un atelier de production de lait et prodigue des conseils économiques et techniques à l’éleveur. Ce technicien fait figure de référent pour les questions relatives aux résultats technico-économiques de l’exploitation.
Témoignage
Témoignage d’un technicien contrôle laitier
Lieu : Nord de la France
Q. Le contrôle laitier, un métier qui évolue ?
R. En effet. Si auparavant, il existait un certain nombre de réponses préétablies, nous devons désormais gérer des situations de plus en plus complexes qui demandent des solutions plus fines et plus appropriées aux objectifs de chaque éleveur.
Q. Un travail qui fait donc appel à de nombreux savoir-faire?
R. Les éleveurs ont de plus en plus besoin de conseils sur des domaines de plus en plus larges. Nous ne pouvons pas être des spécialistes en tout. Nous sollicitons au cas par cas des professionnels qui peuvent apporter une véritable expertise sur un problème donné.
Q. Une qualité essentielle pour ce métier?
R. Le sens du service et l’écoute. Il faut aussi créer les conditions pour que l’éleveur puisse s’exprimer. Il y a autant d’objectifs qu’il y a d’éleveurs. C’est à nous de nous adapter ! Même si les compétences techniques sont essentielles, la capacité relationnelle fera toute la différence sur le terrain.