En quelques lignes
Le conducteur ou la conductrice de ligne de conditionnement de lait supervise la mise en brique du lait, selon un process spécifique.
En charge de l’étape clé entre la sortie de la ligne de production et l’emballage, les conducteurs de ligne de conditionnement de lait ont en charge la mise en brique du lait, selon un process spécifique. Focus sur ce métier qui allie produits du lait, matériaux d’emballage et une machine dédiée au conditionnement.
Idée de métier : conducteur/conductrice de ligne de conditionnement
Les produits laitiers, dont le lait, s’avèrent périssables. Pour préserver leur saveur et leur qualité le plus longtemps possible, leur conditionnement doit être réalisé dans les règles. C’est là qu’entre en jeu le/la conducteur(trice) de ligne de conditionnement de lait.
Dans l’usine, plusieurs machines alimentées en lait UHT transforment le papier en briques de lait. Le pilote de ligne de conditionnement, quant à lui, doit assurer les missions suivantes :
- veiller au bon fonctionnement de ces machines ;
- contrôler la qualité de la production ;
- vérifier régulièrement l’impression des dates de péremption et de fabrication ;
- s’assurer que la forme de la brique est rectangulaire ;
- détecter d’éventuelles fuites.
Ce professionnel doit en outre noter sur une feuille de suivi les informations suivantes :
- Nature du lait ;
- Type de papier ;
- Changement de rouleaux ;
- Prélèvements à envoyer au laboratoire…
Le conditionnement du lait, à l’heure de l’automatisation
Certes, les machines sont aujourd’hui en grande partie automatisées. Toutefois, il appartient au conducteur de conditionnement de ligne de lait de programmer l’automate afin que la Date Limite d’Utilisation Optimale ou DLUO imprimée sur les briques reste correcte.
Le changement de rouleau compte au nombre des tâches les plus délicates. Un pilote expérimenté réalise les différentes étapes en 15 minutes :
- souder l’ancien rouleau au nouveau ;
- demander à la machine d’éjecter les 4 premières briques de lait pour s’assurer qu’elles ne présentent pas de thermoscellage défectueux ;
- prélever une brique de lait dans la chaîne pour vérifier si le nouveau rouleau est correctement façonné ou non.
Les pilotes de ligne de conditionnement font preuve de vigilance
L’employé(e) de l’usine doit rester attentif(ve) et procéder à une surveillance constante de sa ligne de production.
Une bonne connaissance de la machine ainsi qu’une expérience se révèlent indispensables pour détecter le moindre dysfonctionnement et effectuer les réglages adéquats.
Si le conducteur de ligne de conditionnement de lait ne peut procéder lui-même au dépannage, il fait appel au service de maintenance. L’objectif est d’éviter que la chaîne de production reste à l’arrêt trop longtemps. En effet, toutes les unités sont tributaires les unes des autres. Chacun doit faire preuve de solidarité, ce qui explique le fait que le pilote soit souvent sollicité pour prêter main-forte aux autres membres de l’équipe.
Le ou la pilote de ligne de conditionnement a un bel avenir en perspective. En effet, après quelques années, ce professionnel peut espérer passer chef d’équipe ou encore responsable de production.
En bref, le métier de conducteur de ligne de conditionnement est idéal pour celles et ceux qui savent se montrer solidaires, méthodiques et vigilants à tout moment. La rigueur et l’esprit d’initiative sont également de mise. Attention : le fonctionnement en continu des machines requiert souvent une organisation en ⅜ et des astreintes le week-end. Outre une formation professionnelle comme un CAP ou un BEP, une expérience en industrie aide à accéder facilement au poste.
Vidéo : https://youtu.be/J6nQqjcpkrI
Témoignage
Témoignage d’un conducteur de ligne de conditionnement de lait
Lieu : Centre de la France
Q. Quelles doivent être les qualités d’un conducteur de ligne ?
R. Il doit avoir de bons yeux et de bonnes oreilles, car il faut être vigilant en permanence. Et puis, l’esprit d’équipe est essentiel. D’abord, on tourne toute l’année en 3/8 avec les mêmes collègues. Alors, on a plutôt intérêt à savoir travailler ensemble. Ensuite, comme chaque poste dépend de celui qui est avant lui dans la chaîne, tout le monde doit aller au même rythme : les coups de main sont souvent les bienvenus !
Q. Comment êtes-vous devenu conducteur de ligne ?
R. A la laiterie, je suis passé par tous les postes d’opérateur : à l’emballage, au palettiseur… et finalement, je suis arrivé à la « Tetra ». L’entreprise assure une formation en interne. Pendant un mois, le nouveau travaille en binôme avec un pilote titulaire. Moi, c’était il y a plus de 10 ans, et je ne connais pas encore toutes les ficelles ! Chacun a ses petites astuces pour remédier aux incidents, pour intervenir plus rapidement, pour se faciliter le travail. On apprend tous les jours au contact des autres.
Q. Quelle est votre grande satisfaction ?
R. Dans les grandes surfaces, je ne peux pas m’empêcher d’aller faire un tour au rayon lait. Je regarde les inscriptions, le code emballeur, sur les briques et je peux savoir si elles sortent de ma machine. J’ai de la famille en Alsace, et à Strasbourg j’ai trouvé des briques de lait venant d’ici. Ma belle-sœur vit à Aigues-Mortes et il y en a là-bas aussi. C’est amusant de voir le résultat de son travail aux quatre coins de la France !