En quelques lignes
L’automaticien industriel travaille sur les systèmes automatisés dans le but d'améliorer les processus de production et de définir de nouveaux projets.
Dans l’industrie laitière, l’automaticien industriel ou l’automaticienne travaille sur les systèmes automatisés de production. Les objectifs de ces prestataires de service en interne sont d’améliorer les processus et définir de nouveaux projets. Pour mener à bien leur travail, ces professionnels du lait doivent parfaitement connaître les technologies de pointe.
Filière du lait : qu’est-ce qu’un automaticien industriel ?
L’automaticienne industrielle ou l’automaticien industriel a souvent un statut de prestataire de services dans l’usine laitière. Muni de sa console de programmation, ce professionnel intervient sur les sites qu’il a en charge et déploie tous les moyens dont il dispose pour améliorer les processus de transformation du lait. Que ce soit pour une ligne de beurrerie, de fromagerie ou de pasteurisation laitière, il va considérer les nouveaux besoins exprimés par les clients. Puis, il va les traduire en automatismes à modifier, améliorer ou à concevoir.
Outre la console de programmation, l’automaticien industriel utilise d’autres outils, à savoir :
- un petit chariot à roulettes lui servant de table de travail mobile ;
- un téléphone pour être joignable en cas de besoin.
Quelles sont les missions des automaticiens industriels ?
Après avoir pris en compte les besoins exprimés pour améliorer la chaîne d’exploitation, les automaticiens industriels doivent préparer un cahier des charges. À destination des fournisseurs, ce dernier liste les éléments suivants :
- les équipements à mettre en place ;
- les modifications pneumatiques ou électriques ;
- les réglages de l’instrumentation : mesures de volumes, mesures de températures, enregistreurs… ;
- les différents critères de réception de l’intervention ;
- les conditions de basculement concernant les installations qui fonctionnent continuellement.
Une fois établi, le cahier des charges est soumis à différents fournisseurs.
Lorsque le projet est validé et le prestataire choisi, l’automaticien industriel va s’assurer du suivi de projet, de sa réception et de sa mise en ligne. Il garantit aussi le contrôle des sauvegardes des nouvelles applis.
L’atout d’un automaticien industriel : savoir écouter les utilisateurs dans les ateliers
Ce technicien communique directement avec les services de maintenance, de permanence, de qualité et des travaux. Apte au travail en équipe et intervenant souvent en horaires décalés, il doit tout faire pour aider les utilisateurs à décrire leurs besoins et les résultats qu’ils attendent.
Cela passe par de bonnes qualités d’écoute. D’autres compétences sont indispensables pour exercer cette profession :
- disponibilité ;
- ouverture d’esprit ;
- sens de la logique ;
- sérieux ;
- persévérance.
Pour faire carrière, un automaticien doit prendre le temps de se spécialiser. Robotique, motorisation ou encore hydraulique, plusieurs options s’offrent à lui. Toujours en se formant et en accumulant de l’expérience, il peut se retrouver en charge d’une équipe, diriger un bureau d’études ou concevoir des automatismes.
Dans la filière laitière, l’automaticien industriel traduit les besoins émis par les ateliers de production pour pouvoir spécifier la programmation des automates. Intervenant lui-même dans les ateliers, ce professionnel se sert d’une console de programmation. Cet outil lui permet de résoudre un blocage survenant sur un pont de process ou de régler l’instrumentation.
Formation :
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Témoignage
Témoignage d’un automaticien industriel
Lieu : Centre de la France
Q. Quelles sont les qualités requises pour être Automaticien industriel (H/F) ?
R. D’après mon expérience, il faut avant tout être rigoureux, bien organisé et faire preuve d’une bonne logique, notamment pour limiter les risques de « bug » techniques.
Ensuite, il faut savoir garder son calme lorsqu’on intervient en situation d’urgence comme lors d’un dépannage, par exemple, sur des machines qui sont en service. On peut être soumis à une certaine pression car il y a des process que l’on ne peut pas arrêter sous peine de perdre une partie de la production. Donc il faut savoir gérer le stress et analyser la situation calmement.
Il faut aussi savoir être autonome et faire preuve de polyvalence car on est amené à utiliser toutes sortes de matériels. Il faut enfin être à l’écoute des utilisateurs des process ou de la machine sur laquelle on doit intervenir.
Q. Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui souhaitent s’engager dans cette voie ?
R. Je suis un passionné et je pense qu’il faut l’être un peu en matière d’informatique et de technique pour s’engager dans ce métier. Il est nécessaire d’aimer la programmation et il faut apprécier le terrain autant que le bureau car on passe une bonne partie de son temps devant l’ordinateur.
Il ne faut pas non plus négliger l’apprentissage de l’anglais car on rencontre assez souvent des notices et des manuels qui ne sont pas traduits.
Q. Pouvez-vous évoquer un des aspects de votre métier que vous appréciez particulièrement ?
R. Ce que j’aime dans ce métier, c’est l’étape de la mise en service car c’est là que la programmation – qui est assez abstraite – devient concrète : lorsque l’on voit la machine s’animer. On teste, on corrige, on améliore… J’aime cet aspect où l’on visualise vraiment ce que l’on a fait.